jeudi 19 décembre 2013

II ) Peter Pan un objet médiatique propice à une analyse sur l'être humain

 2) Une valeur maternelle

 Peter Pan n'est pas seulement le reflet d'une aspiration à un idéal mais il est aussi le reflet d'un sentiment profond, celui de la relation avec une mère. Peter Pan a souvent été réduit à l'image naïve d'une enfant rieur et insouciant, mais au delà de ça, Peter Pan porte en lui la douleur de l'abandon de la mère. Cette figure de la mère est très présente dans l’œuvre de Barrie, mais aussi dans l'adaptation disneyenne, puisqu'il va chercher Wendy pour qu'elle "joue" le rôle de mère, il évoque : " c'est une prise sensationnelle ! Je vous ramène enfin une mère". En effet dans l’œuvre de Barrie, Peter Pan se veut très naïf puisqu'il ne se rend pas compte qu'il fait une fixation sur sa mère, ce qui provoque d'ailleurs une certaine frustration chez Wendy, qui elle éprouve un sentiment amoureux. Peter veut que les filles agissent en mère à son égard. Dans l'adaptation disneyenne, on ressent bien cette envie comme on peut le voir ici :



 






Dans cette vidéo Wendy raconte aux enfants perdus et à ses frères ainsi qu'à Peter Pan qui lui se cache, ce qu'est une maman. Elle fait passer un réel message aux Enfants Perdus mais aussi au téléspectateurs. De plus elle a une attitude très maternelle envers son petit frère Michael. Elle le câline, puis finit par le border, lui nettoyer les joues. A la fin ses frères veulent retourner voir leur maman, Madame Darling, et donc revenir à la réalité. C'est un moment touchant et sentimental dans le dessin animé, la chanson mélancolique y est pour beaucoup. On remarque que même Monsieur Mouche est touché, il nous montre son tatouage où il est inscrit "Mother" dans un coeur. La place de la mère est bel et bien présente. 

La seule fois ou Peter Pan parle de sa mère, c'est aux Enfants Perdus, pour leur avouer que la sienne l'a oublié :« il y a longtemps je pensais moi aussi que ma mère laisserait la fenêtre ouverte pour moi. Je restais donc absent pendant des lunes et des lunes. Mais quand je revins il y avait des barreaux à la fenêtre, car maman m’avait complètement oublié et un autre petit garçon dormait dans mon lit », c'est un fait impensable et horrible pour un enfant. Le fait que sa mère puisse l’oublier est pour lui une douleur très profonde, une réalité qu’il refuse d’admettre ; d’où la nécessité de se réfugier dans le monde imaginaire et de tisser autour de la figure de la mère.

 



Cette figure de la mère est très présente dans les Walt Disney, souvent absente, cette figure est très médiatisée. En effet dans La Belle aux Bois Dormant, la reine Orhiane est présente, et veut à tout prix protéger sa fille Aurore, on ne la voit pas souvent, mais le seul moment où on la voit c'est lorsqu'elle étreint son enfant dans ses bras pour la protéger (cf: image en dessous ) . C'est un des seuls Disney où l'on voit la mère, comme dans Peter Pan elle est absente, nous ne connaissons rien de la mère de la Belle dans La Belle et la Bête, où alors Cendrillon, on voit juste une tapisserie reprennant le portrait de sa mère.

Capture d'écran de La Belle aux Bois Dormant



L'adaptation disneyenne tout comme l’œuvre originale de Peter Pan, nous amène à nous poser des questions sur la valeur maternelle, elle nous l'inculque ou nous la rappelle. En effet Peter Pan est un personnage blessé par l'absence de sa mère tout comme l'auteur. Il est alors intéressant et essentiel d'évoquer cette valeur qui forge le dessin animé et qui est véhiculée afin de toucher les lecteurs et téléspectateurs. 


Liens pour la suite 
- pour le 3) Peter Pan : précurseur du symptôme : http://peterpansalsetti.blogspot.fr/2013/12/3-peter-pan-precurseur-dun-syndrome.html
- pour la conclusion : http://peterpansalsetti.blogspot.fr/2013/12/conclusion.html


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